Qu’est-ce que le handicap psychique ?

La définition du handicap inscrite dans la loi n°2005-102 a conduit à mettre pour la première fois l’accent sur les origines psychiques des situations de handicap vécues par les personnes atteintes de troubles psychiques et/ou de pathologies mentales.

Cette reconnaissance du « handicap d’origine psychique » constitue une avancée considérable pour la prise en compte des besoins de soins et d’accompagnement social et médico-social de ces personnes, dans l’ensemble des dimensions de leur situation de vie (santé, formation, activité professionnelle, activités quotidiennes et sociales, logement, etc.).

Le handicap psychique présente plusieurs spécificités :

Les troubles des personnes sont souvent variables, intermittents et évolutifs. Ils n’empêchent pas le rétablissement et la diminution des symptômes. Par ailleurs, les personnes peuvent avoir des compétences réelles pour certaines activités et des difficultés majeures dans d’autres.

Elles ont besoin d’un suivi médical régulier.

• Les personnes n’ont pas de déficience intellectuelle. Des troubles cognitifs (mémorisation, anticipation, organisation du temps et de l’espace, etc.) sont souvent associés, de façon temporaire ou permanente.

• Elles sont victimes de stigmatisation et de rejet.

• L’isolement et la rupture du lien social sont fréquents.

• La vulnérabilité est à prendre en compte, surtout lors de situations difficiles de la vie même lorsque les troubles sont stabilisés.

• Les personnes peuvent être dans l’incapacité de demander de l’aide, la « non-demande ». Les causes de l’absence de demande pouvant être liées à des facteurs personnels ou environnementaux (par exemple, inadéquation entre les besoins de la personne et l’accompagnement proposé).

• Le caractère invisible des troubles implique que les difficultés sont parfois sous estimées.

• L’acceptation des troubles et des difficultés qui en découlent est parfois difficile pour la personne et/ou son environnement.

• Les personnes présentent des difficultés plus ou moins prononcées dans les interactions sociales.

• Elles peuvent avoir des difficultés « à faire », à initier l’action.

• Elles peuvent avoir un rapport altéré à la réalité.